[Nylon] Ji Chang Wook : « Je ne suis pas un homme parfait »
- Jcw France
- 6 janv. 2012
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 avr.
Nylon, 06/01/2012
Ji Chang-wook, qui semble bien sous tous rapports, a déclaré qu'il n'était pas un gars aussi gentil que son personnage dans le drame. Mais après l’avoir rencontré en personne, je pense qu’il se fait des idées sur lui-même.
J'ai décidé de rencontrer Ji Chang-wook pendant la diffusion du drame "Bachelor's Vegetable Store". J'ai fini de préparer l'interview et le matériel pour la séance photo, puis la nouvelle de « l’accident de voiture de Ji Chang-wook » a été publiée sur Internet. Bien qu'il s'agisse d'un accident mineur, le tournage a dû être interrompu en raison d'une blessure au front. J’ai donc attendu que son front guérisse. Deux mois plus tard, je l’ai finalement rencontré. Il m’avait fait la promesse qu’il me recontacterait dès que sa blessure serait guérie.
Ji Chang-wook, au repos depuis un moment, était en pleine forme. « Je n'avais jamais fait de pauses depuis mes débuts, mais grâce à cet accident, j'ai pu me reposer. Il y a quelques jours, je suis allé à Taïwan pour pour rendre visite à un ami. C'était mes premières vacances depuis longtemps et j’ai passé mes journées à errer dans les rues, puis mes soirées à boire et à me relaxer. »
A la fin du tournage de « Bachelor’s Vegetable Store », un accident s'est produit à l’aube à l'intersection de la gare de Sinsa, sur le trajet retour. Même son manager était épuisé par le tournage en continu, et après s'être assoupi un instant, il a percuté un camion. A 70 km/h, ce n'était pas un accident grave, mais Ji Chang-wook, qui se trouvait sur la banquette arrière, ne portait pas de ceinture de sécurité. « Je me suis assis sur la banquette arrière et je n’ai pas mis ma ceinture, c’est pourquoi j’ai été blessé. Jusqu’alors, je ne comprenais pas l’utilité de porter une ceinture de sécurité, mais après l'accident, j'ai regretté de ne pas l’avoir mise. Même si le traumatisme était minime, j’ai eu un choc psychologique. Comme la diffusion de la série avait démarré, j'ai dû retourner sur le plateau de tournage sans pouvoir me reposer, et cette période a été difficile. »

Ji Chang-wook, qui joue un jeune homme intègre dans « Smile, Donghae », « Warrior Baek Dong-soo » et « Bachelor’s Vegetable Store », avait tout l’air du jeune homme modèle quand je l’ai rencontré. Je me suis demandé si ce n’était qu’en apparence, alors je l’ai interrogé.
Avez-vous déjà dévié du droit chemin ?
« Oui bien sûr, cela m’arrive »
Quel exemple récent avez-vous de ce que vous estimez être déviant ?
« Comme tout le monde, je vais en boîte et je m’amuse. »
Vous pensez que c’est cela dévier du droit chemin ?
« Eh bien… Aller en boîte, ce n’est pas s’écarter du droit chemin ? »
Nous étions face à un jeune de 25 ans qui considère qu'aller en boîte et s'amuser est déviant.
Quand je lui ai demandé ce qu’il faisait en boîte, il a dit qu’il buvait tranquillement. Il a ajouté qu’il ne pouvait pas boire beaucoup parce qu’il ne supporte pas plus d’une demi-bouteille de soju.
Quand je lui ai demandé ce qu’il faisait par ailleurs avec ses amis, il m’a répondu qu’ils jouaient au football, allaient boire un café ou se réunissaient dans un endroit semblable à Hannam-dong pour lire des oeuvres et répéter. Je lui ai demandé si sa vie n’était pas ennuyeuse et il m’a répondu avec ferveur qu’il ne s’ennuyait pas.
L'interrogatoire visant à casser son image n'a pas fonctionné, alors j'ai dit : « Ah, je vois, c’est parce que vous êtes réellement intègre que vous continuez de jouer ce type de personnages » et Ji Chang Wook s’est empourpré : « Eh bien non, je fume et je dis des gros mots ! ».
Je me demande combien d’hommes de son âge en Corée ne fument pas et ne disent pas de gros mots.
« Peut-être que c’est ma voix qui me donne un air sérieux et me fait passer pour un étudiant modèle », a-t-il poursuivi calmement. Sa voix est douce, ce qui le dessert à certains égards, pense-t-il. Puis il a essayé de me démontrer qu’il n’était pas si sage que cela et qu’il était plus espiègle qu’il n’en a l’air : « Je ne suis pas ce genre de jeune homme qui mène une vie totalement intègre », mais plus il s’exprimait, plus il paraissait sérieux, ce qui en devenait presque gênant.

Ji Chang-wook, qui semble “connecté”, est en fait assez éloigné du numérique. Il possède un téléphone avec de nombreuses fonctionnalités, mais il n'utilise que les SMS, les appels et les KakaoTalk.
« Je ne suis pas doué avec les appareils électroniques. Je n'ai pas d'appétence pour ce domaine, donc je n'essaie pas d’apprendre. »
Ji Chang-wook tient un journal papier, en utilisant un vrai stylo, et non pas un journal sur son smartphone.
« Chaque soir, j’écris ce qui s’est passé dans la journée et mon emploi du temps pour le lendemain. J’ai pris l’habitude que de tenir un journal quotidiennement. Quand je lis mon journal, j’ai un aperçu du déroulement de ma semaine et de ce à quoi j’ai pensé. »
Il dit toutefois aimer les cybercafés. « J’y allais presque tous les jours quand j’étais lycéen. J’avais l’habitude de jouer à Warcraft et Starcraft. J’y vais encore régulièrement aujourd’hui. »
Quand j’ai affirmé qu’il m’aurait été difficile de bien étudier en allant chaque jour au cybercafé, il a de nouveau protesté : « J’ai vraiment bien étudié ! Je me suis maintenu dans le top 5 de ma classe. J’ai commencé à jouer lors de ma troisième année de lycée. »
C’est à cette époque que Ji Chang-wook a reçu l’autorisation de ses parents [de sa mère] de s’inscrire au département théâtre et cinéma. « J’ai rejoint le département théâtre et cinéma, dont les cours reposent à 70% sur la pratique. Pour le reste, j’avais de bonnes notes, donc je n’avais pas à m’inquiéter pour mes études. Je pouvais me permettre d’aller au cybercafé. J’avais juste besoin de me concentrer sur la pratique. »
Lors de mon entretien avec ce jeune homme ordinaire, une chose en particulier m’a semblé intéressante. Il s’agit du football nocturne. « Après l'interview, j'irai à Siheung jouer au football de nuit. »
Même si j'avais entendu parler du football qui se pratique à l’aube, c'était la première fois que j’entendais parler de football nocturne. Il a dit que ça commençait vers 22h et que ça se terminait vers 3h du matin.
« Je vais à Siheung, dans la province de Gyeonggi-do, tous les lundis, et si je ne travaille pas, j'y vais deux fois par semaine. C'est une équipe composée de mes amis et je suis plutôt bon. Jouer au football devient plus amusant à mesure qu’on pratique. »
Si Ji Chang-wook aime le football, il regarde rarement la télévision. Bien qu'il soit connu pour des drames quotidiens et des mini-séries, il a ri et a déclaré qu'en fait, il ne regardait pas beaucoup la télévision, notamment les dramas. « J’en ai vus souvent quand j'étais jeune, mais j'ai arrêté d’en regarder à la vingtaine. Je pense que ça fait longtemps que je n'ai pas touché une télécommande. »
Quand je lui ai demandé s’il ne devait pas au moins regarder les séries dans lesquelles il joue, il m’a répondu qu'au début il ne le faisait pas parce que ça le mettait mal à l’aise, mais que ces jours-ci, il les téléchargeait pour les regarder plus tard.

Je lui ai prudemment demandé s’il n’était pas envieux des jeunes acteurs omniprésents à la télévision en ce moment (en l’occurrence Kim Soo-hyun, Lee Je-hoon et Yoo Ah-in). Il m'a répondu avec embarras : « Chacun suit son propre chemin, n’est-ce pas ? ».
J’ai insisté en lui demandant quels étaient ses atouts par rapport aux autres acteurs de son âge : « Je cherche encore. J’espère le découvrir bientôt ».
C’est alors que son regard s’est attristé. « Je voudrais avoir de meilleurs yeux. »
Je lui ai demandé s’il espérait avoir un meilleur regard lorsqu’il choisit ses projets, mais il m’a répondu que ce n’était pas ça, qu’il aimerait vraiment avoir de meilleurs yeux. « Vous parlez de votre vue ? ». « Oui, de ma vue ».
En l’écoutant, il m’a semblé qu’il voulait donc bien dire : « J’aimerais être un acteur avec une meilleure vue. »
Ji Chang-wook, qui a pris deux mois de pause après avoir terminé « Bachelor’s Vegetable Store », réfléchit à ce qu’il va faire ensuite. Jouer sur scène, dans des comédies musicales, est ce qui l’intéresse le plus, mais il va privilégier les dramas et les films, parce qu’ils permettent un peu mieux de se faire connaître du public
Je lui ai demandé s'il souhaitait dire un dernier mot aux lecteurs de Nylon. « Je n’ai rien de particulier à ajouter, mais si je devais dire quelque chose, j'aimerais que les gens sachent que je suis en très bonne santé, même si mon accident de voiture a pu les inquiéter. Après l'accident, j'ai fait un bilan de santé pour la première fois de ma vie et il s’avère que je suis en excellente santé. » Ji Chang-wook, qui a donné jusqu’au bout la réponse parfaite, m’a dit qu'il allait maintenant se rendre à Siheung pour jouer au football, m’a salué poliment, a fermé lui-même la porte et a quitté le studio.
J'éprouve une infinie tendresse à la lecture de cette interview. Lorsqu'il parle de sa vue notamment... Alors que le journaliste essaie de casser son image de jeune homme modèle, tout ce qu'il répond vient confirmer à quel point il n'a rien d'un mauvais garçon. L'image du jeune homme ordinaire transparaît là encore clairement.