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[Singles] Ji Chang-wook, un jeune homme « normal »

Photo du rédacteur: Jcw FranceJcw France

Dernière mise à jour : 18 déc. 2024


Singles, octobre 2012


Ce qui devait arriver arriva.


Pour celui qui est considéré comme un petit-fils de la Nation et un fils dévoué à la fois bon et droit, le rôle d'In-ha dans le drama « Five Fingers » tombe à point nommé. J'aime ses yeux froids remplis de jalousie, qui masquent un complexe d’infériorité.

Ce n’est pas que le rôle de Donghae, emblématique du jeune homme modèle, soit devenu un fardeau. C’est plutôt que nous voyons mieux la part de séduction dans son regard, au-delà de ses traits fins et de son rire bon enfant.


Les hommes trop gentils sont ennuyeux. Pour moi, rédactrice en chef, le personnage de Donghae était exactement cela : un gentil garçon aimé des adultes. Mais s’il avait été un garçon un peu méchant, capable de mentir et d’aller à l'encontre de la volonté de ses parents, j’aurais facilement été attirée par lui (et dans ce cas, « Smile Donghae » n'aurait pas été un feuilleton quotidien, mais plutôt une mini-série sur le vilain Donghae !).


Dès l’instant où j’ai commencé l’interview de Ji Chang-wook, j'ai voulu faire ressortir ses mauvais côtés. Pour une raison ou une autre, je voulais voir le visage du méchant derrière ses beaux yeux et ses traits fins. Je ne sais pas s’il était sur la même longueur d’ondes que moi, mais il m'a dit qu'il aimait le personnage de Yoo In-hara dans « Five Fingers », parce qu'il lui avait permis de libérer un certain nombre d'émotions refoulées.



Ji Chang-wook entre dans un salon de coiffure miteux, avec quelques pinces dans les cheveux. Combien de temps s’écoule-t-il ?

« Vous êtes prêt ? ». « Oui ! » me dit-il joyeusement, alors que je demande à l'équipe de se préparer pour l’interview.

Il hausse les épaules. « C’est la première fois que l’on me fait une coupe de cheveux droite, dans un salon de coiffure délabré de 80 ans. C’est amusant. »

Etait-il possible de réaliser l’interview dans un espace aussi petit, ne pouvant accueillir que cinq personnes ?

« Vraiment, tout est amusant, surtout avec le propriétaire. Quand je lui ai demandé où étaient les toilettes, il m’a dit qu’il n’y en avait pas et j'ai dû faire pipi dans un coin à l’arrière du salon de coiffure, hahahaha », dit-il en riant, comme si c'était drôle.


C’est dans la nature humaine de vouloir être considéré comme une bonne personne, gentille envers les autres (existe-t-il un complexe du gentil ?), mais Ji Chang-wook dit simplement : « Je ne suis pas si intègre, si honnête que cela, je ne suis pas non plus quelqu’un de mauvais, je suis juste... normal. »


Le feuilleton quotidien « Smile Donghae » a attiré en moyenne plus de 40 % des téléspectateurs, mais c’est le nom de Donghae qui a marqué les esprits plus que celui de Ji Chang-wook. Ainsi, lorsque les gens entendent le nom de l’acteur, ils ont un blanc, mais lorsqu'ils entendent « Donghae », ils le reconnaissent instantanément : « Ah ! ».



C’est grâce à cette série qu’il s’est fait connaître auprès de téléspectateurs de toutes générations. Mais plus d'un an après le dernier épisode, elle reste une étiquette qui lui colle à la peau, ce qui peut être frustrant. Après le personnage de Donghae, il a incarné Baek Dong-soo dans « Warrior Baek Dong-soo » et Han Tae-yang dans « Bachelor's Vegetable Store », mais il n’a pas pu se défaire de son image. En ce sens, le personnage Yoo In-ha est spécial. C'est un méchant, un enfant en quête de l'amour de sa mère, qui a développé un complexe d'infériorité vis-à-vis de son frère aîné.


« C'est un plus petit rôle que ceux que j'ai joués jusqu’à présent, ce qui peut sembler décevant, mais je pense qu’il est de nature à marquer les esprits en peu de temps ». Beaucoup de gens pourraient qualifier ce rôle de transformation, mais il s’agit simplement d’un autre personnage qu'il interprète. Dès son premier film, « Sleeping Beauty », et même auparavant, dans les courts-métrages indépendants dans lesquels il est apparu, il a joué des personnages marquants. Cela ne nous est pas familier, parce que c'était avant qu'il ne soit connu.


Bien que Ji Chang-wook soit accaparé par le travail, c'est un jeune homme de 26 ans tout à fait ordinaire qui aime sortir avec ses amis. Il aime s’amuser et partir en voyage à l’improviste, au point que sa mère lui dit parfois de se ressaisir.


À l'école, il était un élève modèle avec une moyenne de 4,91 sur 5, mais il a soudainement changé d'orientation professionnelle lors de sa dernière année de lycée. Il s'est enfui pendant trois jours après une dispute avec sa mère parce qu'il voulait devenir acteur, et c'est la période de sa vie où il s’est senti le plus déphasé. La maison et l'école sont devenues pour lui un champ de bataille.


« Je pensais que je pourrais suivre un cursus normal et faire du théâtre en parallèle. J'avais de bonnes notes, alors j'ai postulé dès le premier semestre en vue d’être admis rapidement et de pouvoir jouer, mais bizarrement, ma candidature a rejetée dans les quatre ou cinq écoles sérieuses dans lesquelles j’avais postulé. Je n'ai pas eu d'autre choix que de passer l’examen d’entrée à l’université et je pense que c'était le destin car j’ai alors intégré le département de théâtre et de cinéma. »


Il est facile de le croire lorsqu'il dit qu’il se serait orienté vers l'ingénierie ou l'architecture, s'il n'avait pas poursuivi sa carrière d'acteur, et qu’il aurait eu une vie professionnelle normale. Et que même ainsi, il aurait « bien gagné sa vie ».



Ji Chang-wook ne prétend pas, comme beaucoup d'acteurs de son âge, que « jouer est toute sa vie ». Il n’agit pas dans la précipitation mais cherche à mener patiemment sa carrière et à toujours améliorer son jeu d’acteur pour atteindre un meilleur niveau.

« Je n’avais pas désespérément envie de jouer, ni même de raison particulière de devenir acteur. Je me suis dit : "Puisque je dois gagner ma vie, autant faire un métier plaisant qui me rendra heureux." En regardant la télévision, je voyais sourire tous ces beaux hommes, toutes ces belles femmes, et je me disais : "Est-ce que le métier d'acteur ne consiste pas tout simplement à mémoriser un script ? Ça doit bien payer et être amusant. N’est-ce pas la meilleure chose à faire ?". »


Il a choisi son orientation professionnelle juste avant la vingtaine et a commencé à envisager le métier d'acteur peu après ses vingt ans. Il s'est inscrit à l'école de théâtre et de cinéma qu'il avait choisie, mais il a passé un an à errer. Il s’est rendu compte que le métier d'acteur, qu'il pensait être facile, était en réalité difficile, et qu'il n'arrivait pas à exprimer les émotions qu'il avait à cœur de montrer.

Ses expressions faciales restaient figées, et plus il devenait nerveux, plus c’était difficile. Pourtant, il n’était pas question pour lui d’abandonner. « Jouer est difficile mais ça reste amusant. Bien sûr, ce n’est pas un métier que l’on fait juste pour s’amuser. Il faut se montrer responsable et faire preuve de professionnalisme. C’est dur, c’est stressant, mais il faut savoir l’accepter. Il faut passer par là pour devenir professionnel. »


« Contrairement à ce que je pensais, jouer ne consiste pas à mémoriser le scénario approximativement. Je sais que les choses vont être de plus en plus difficiles et je m’inquiète beaucoup pour mon avenir en tant qu’acteur. Mais je ressens une étrange fascination pour le jeu d'acteur lorsque je donne la réplique à mes co-stars. »



L'année dernière, Ji Chang-wook a tourné trois œuvres d'affilée : « Smile, Donghae » (159 épisodes), « Warrior Baek Dong-soo » (29 épisodes) et « Bachelor's Vegetable Store » (24 épisodes). Ce sont toutes des séries de plus de 20 épisodes. S’il était impulsif et peu sérieux, il lui aurait été difficile de rester concentré sur une telle durée.


« Quand j’étais débutant, je pensais devoir tirer de nombreux enseignements des dramas, mais je me dis maintenant que ce n’est pas comme cela que ça fonctionne, pas dans cet état d’esprit. Pendant ma période de repos, je suis allé boire un verre avec Cho Jin-woong. Et ce qu’il m’a dit, en comparant notre métier au baseball, a résonné en moi. "Dans une équipe, c’est le capitaine qui dirige. Dans une oeuvre, le capitaine est le personnage principal. Il doit être un mentor et un leader pour l'équipe." Je pense qu’en effet, le personnage principal porte le brassard de capitaine et qu’il doit avoir le sens des responsabilités parce qu’il est le personnage central de l’oeuvre. »


Contrairement à la plupart des œuvres dans lesquelles il est apparu et qui ont reçu l’attention du public avec des audiences élevées, sa dernière série, « Bachelor's Vegetable Store », a enregistré une faible audience, avec moins de 1 % de téléspectateurs. « J’étais plus triste qu’embarrassé ou en panique. Je travaille dur, donc je me sens mal à l’idée que beaucoup de gens ne connaissent pas ce drame et ne le regardent pas, alors que tous les membres de l’équipe ont travaillé dur. Je n'ai jamais vécu cela, mais j’imagine que c'est ce que l'on ressent en jouant sur une scène face à une salle vide. »


Avec tout ce sérieux autour du métier d'acteur, j'étais curieuse de connaître un peu mieux sa vie privée. Pour être honnête, je voulais surtout savoir quels étaient ses mauvais penchants.

« On me pose souvent cette question lors des interviews. "Buvez-vous de l'alcool ?", des choses comme ça. (Rires) Les gens sont encore plus surpris quand je leur dis que c’est le cas. Je bois, je fume, je vais en boîte de nuit et je rencontre des femmes, ha ha ha. »


Yoo Jae-seok, qui semble toujours agir comme il faut, se plaint lui-même de ses difficultés à être à la hauteur de son image, et avoue mener ses propres luttes et vivre des choses peu agréables, dont les autres n’ont pas connaissance.



Malgré sa personnalité calme et introvertie, Ji Chang-wook a tendance à improviser et doit faire face à des difficultés inattendues. « Un jour, je suis rentré du gymnase à 4 heures du matin et j'ai soudain eu envie d'aller à Busan, alors j'ai fait mon sac et j'ai pris le volant. Le soleil s'est levé à mi-parcours mais j'avais tellement sommeil que je me suis garé sur une aire de repos. Je me suis allongé dans la voiture et j'ai dormi pendant quelques heures. »

Etes-vous arrivé à Busan ? « Bien sûr ! Quand je suis arrivé, il était 19h30. Hahahaha. » Il sourit comme si c’était amusant de s’être trouvé en difficulté. Il semble heureux de s’être reposé avant de rentrer et d’avoir pu dormir d’un sommeil profond pendant quelques jours, sans penser à rien.


En le regardant, il m’est facile de l’imaginer paisiblement endormi, comme lorsqu'il était enfant et qu'il ne souffrait d’aucune insomnie. « Moi ? On dit que j'étais un fauteur de troubles et que ma mère avait du mal avec moi parce que je pleurais souvent, que j’avais peur des inconnus ». (Rires) Voulant gratter la surface, je lui demande s'il utilise un langage grossier lorsqu'il est avec ses amis, comme si je posais une question évidente. « Bien sûr que j'utilise un langage familier, c'est plus pratique et tout le monde le fait. » J’insiste : « Comme quoi par exemple ? » Il marque une pause, puis crache le morceau. « ***, quelque chose comme ça ? »

En entendant ce jeune homme calme, posé et très bien habillé, prononcer un juron qu’emploierait n'importe quel homme d'une vingtaine d'années, je suis sur le point d’éclater de rire. Quelle situation cocasse ! (La rédactrice en chef n’a le coeur de s'énerver alors même qu'elle est insultée par un homme !)


Pour une raison que j'ignore, j'ai envie de le voir encore se comporter comme un mauvais garçon. Finalement, la rédactrice en chef que je suis pense qu'elle peut effacer Donghae de son esprit et rencontrer In-ha avec sérénité, parce que Ji Chang-wook n'est pas aussi gentil que je ne le pensais.



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1 opmerking

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Gast
03 feb
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Le côté sombre de Ji Chang Wook : je bois, je fume, je vais en boîte de nuit et je rencontre des filles. J'ai beaucoup de mal à le voir comme ça 🤣

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