[TV Report] La philosophie de Ji Chang-wook : « Rien ne sert de courir... »
- Jcw France
- 4 août 2014
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Dernière mise à jour : 8 avr.
TV Report, août 2014

Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai interviewé Ji Chang-wook (il n'a pas été question de son prochain projet, Healer), mais si tous les acteurs étaient aussi sympathiques et naturels que lui, je n’aurais même plus besoin de poser de questions, je me contenterais de restranscrire.
Il a terminé le tournage d’Empress Ki fin avril et a marqué l'esprit des spectateurs avec son interprétation de l'empereur Yuan, Ta-hwan, mais il ne semble pas du tout affecté par la célébrité.
« On disait qu’Empress Ki marquerait un tournant dans ma vie, et bien sûr, je me sens reconnaissant, j’ai vraiment aimé tourner la série. Néanmoins, chacune de mes œuvres est précieuse à mes yeux. Dans mon cœur, chaque projet a la même importance, qu’ils aient été couronnés de succès ou non. Parmi eux, bien sûr, mon premier rôle principal dans Smile Donghae. »
Ji Chang-wook s’étonne que même après la fin d’Empress Ki, les téléspectatrices d’âge moyen continuent de l'appeler Donghae, son personnage de Smile Again. « J'ai même sérieusement pensé à changer mon nom en Donghae ! Tout le monde a tellement l'habitude de m'appeler ainsi que je me suis dit que ce serait une bonne idée. Finalement, j'ai décidé de ne pas le faire. Je pense qu'avec le temps et l’interprétation de nombreux personnages, les téléspectateurs finiront par m'appeler autrement », dit-il en riant.
Ji Chang-wook a interprété plusieurs rôles et a reçu de nombreuses critiques élogieuses pour ses prestations, mais il semble embarrassé par toutes ces éloges. « Quand je reçois des retours positifs, je me sens embarrassé et je deviens timide. J’ai beaucoup de gratitude à la lecture d’une critique positive ou lorsque je reçois un appel téléphonique de félicitation, mais je ne sais pas comment réagir. »

Les spectateurs ont salué son interprétation de Ta-hwan. Il dit ne pas ressentir le besoin d'effacer son personnage de l'esprit du public ni à l’inverse d’en tirer avantage.
« C’est le propre d’un acteur de bien maîtriser son sujet en s’appuyant sur le scénario. La mémorisation est essentielle, mais l'acteur doit aussi réfléchir à son interprétation et à ses déplacements dans la scène. Si je joue un psychopathe, je dois exprimer sa folie avec précision et clarté. Je dois comprendre parfaitement le personnage si je veux qu'il trouve un écho auprès du public. »
Il entretient une relation privilégiée avec sa co-vedette dans Empress Ki, Ha Ji-won. L'actrice était son aînée à l’université. Il a reconnu qu’il avait du mal à se rapprocher d’elle au début. Même s’il n’en a pas l’air, il est très réservé. Il raconte qu'il a finalement réussi à prononcer ces quelques mots, après mûre réflexion : « Noona, tu étais dans la 98e classe de notre université, n'est-ce pas ? ». Il lui a fallu du temps pour poser cette simple question, mais après avoir travaillé à ses côtés pendant 50 épisodes, il est devenu très à l'aise avec elle.
Il s'entendait également très bien avec Jo Jae-yoon, qui joue Golta dans la série. « Même lorsque nous improvisions, nous étions sur la même longueur d’onde et nous nous amusions beaucoup. Je suis très satisfait car je pense que ce plaisir partagé a transparu dès le début de la série. »
Alors que Smile Dong-hae, Warrior Baek Dong-soo et Empress Ki ont chacun atteint un taux d'audience élevé, d'autres projets se sont terminés plus discrètement. A ce titre, Bachelor’s Vegetable Store représente un souvenir douloureux, car les audiences ont été plus faibles que prévu. Cependant, même s'il s'est parfois laissé abattre, il a appris à faire table rase après chaque projet, pour pouvoir s’investir pleinement dans le rôle suivant. C’est une des exigences du métier d’acteur. Chaque projet, dit-il, lui apprend quelque chose de nouveau. On sent chez une maturité qui va au-delà de ses 27 ans.

« Ça peut sembler présomptueux de ma part, mais si j’ai une philosophie d’acteur, c’est sans doute celle-ci : si on s’accroche à la popularité, notre détermination vacille et jouer devient compliqué.
Bien sûr, on ne peut pas ignorer la popularité, tout le monde veut être aimé. Mais je ne veux pas être une personne faible qui lit et se laisse influencer par chaque critique en ligne. La détermination qui faiblit s’accompagne d’une diminution de l’estime de soi et celui qu’on est s’efface. On devient quelqu’un d’ambigu.
Ce qui est sûr, c’est que chaque personne a des goûts différents, on ne peut donc pas plaire à tout le monde. Je ne peux pas m’adresser à tout le monde. Je dois aller là où ma route me mène, et, sans écarter complètement les influences extérieures, je dois me montrer raisonnable. »
Chose surprenante, Ji Chang-wook figurait parmi les cinq meilleurs élèves de sa classe au lycée. Ses professeurs lui avaient dit que s’il n’étudiait pas, sa vie serait ruinée. Les prenant au mot, il s’est efforcé d’étudier sérieusement. Il ne projetait pas d’étudier un domaine en particulier, et il s’étonne presque de s’être lancé dans le métier d’acteur.
« Je trouve amusant qu’on ne sache jamais exactement où la vie nous mènera. Je n’ai pas de grandes ambitions. J’espère juste construire une carrière d'acteur qui me correspond. Je ne veux pas en faire des tonnes, je veux y aller en douceur. En progressant lentement mais sûrement, je pense que je serai satisfait de moi. J’attends l’avenir avec impatience. »
C’est vraiment une chance pour nous tous qu’il ait choisi le métier d’acteur. J'ai hâte d’en voir davantage. Fighting, Ji Chang-wook !

D’après la traduction anglaise de l’article de Tv Report sur Dramabeans :
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